PROJET ÉOLIEN DE LA FEUILLIE

Résultats des études

R

Le projet éolien a fait l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement et d’études spécifiques à certains volets, présentées ci-dessous. Ces études permettent d’adapter le projet à son territoire et à son environnement et également de s’assurer de la conformité réglementaire du parc éolien.

Biodiversité

  1. HABITATS NATURELS ET FLORE 

Au total, 146 espèces végétales ont été recensées sur la Zone d’Implantation Potentielle. Sur les 146 espèces végétales recensées, aucune espèce n’est protégée dans la région ni à l’échelle nationale. Cependant, 3 espèces sont d’intérêt patrimonial car inscrites comme « quasi-menacées » sur la liste rouge régionale : la Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe), l’Alisma fausse renoncule (Baldellia ranunculoides subsp. repens) et l’Eufragie visqueuse (Parentucellia viscosa). 

            1.1. Evaluation des enjeux relatifs aux habitats  

La Zone d’Implantation Potentielle et ses abords dévoilent des habitats majoritairement à enjeu modéré. En effet, les prairies humides pâturées ou de fauche, les boisements mésotrophes, les fourrés, les haies, les allées forestières et les mares présentent un intérêt écologique en raison des potentialités d’accueil qu’ils offrent à la faune (amphibiens, insectes, mammifères et avifaune). Ils participent également au maintien des fonctionnalités écologiques du territoire. 

Aucun habitat protégé ou d’intérêt patrimonial n’a été identifié au sein de la Z.I.P. 

Les enjeux liés aux habitats sont très faibles à modérés. En effet, les prairies humides pâturées ou de fauche, les boisements mésotrophes, les fourrés, les haies, les allées forestières et les mares constituent des milieux favorables à la biodiversité qu’il est nécessaire de préserver, notamment dans des secteurs agricoles où les monocultures sont fortement présentes. 

           1.2. Evaluation des enjeux relatifs à la flore  

Les prospections réalisées ont ainsi permis de déterminer 146 espèces floristiques. Aucune espèce végétale protégée n’a été identifiée sur la Zone d’Implantation Potentielle et ses abords. Cependant, 3 espèces sont d’intérêt patrimonial car inscrites comme « quasi-menacées » sur la liste rouge régionale : la Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe), l’Alisma fausse renoncule (Baldellia ranunculoides subsp. repens) et l’Eufragie visqueuse (Parentucellia viscosa). 

Notons qu’aucune espèce floristique exotique envahissante n’a été recensée sur la Z.I.P. et ses abords. 

Il n’a pas été mis en évidence la présence d’espèces figurant sur la liste des espèces protégées au titre de la loi n°77-629 du 10 juillet 1976 (art. 3, 4, 5) se trouvant sur la liste définie par l’arrêté du 20 janvier 1982, modifié par l’arrêté du 15 septembre 1982 relatif aux espèces végétales protégées sur le plan national et sur la liste définie par l’arrêté du 27 avril 1995 relatif aux espèces végétales protégées en région Basse-Normandie complétant la liste nationale. 

Cependant, 3 espèces d’intérêt patrimonial ont été observées sur la zone d’implantation potentielle : la Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe), l’Alisma fausse renoncule (Baldellia ranunculoides subsp. repens) et l’Eufragie visqueuse (Parentucellia viscosa). 

Par conséquent, l’enjeu concernant la flore est très faible à modéré localement (Gentiane pneumonanthe, Alisma fausse renoncule et Eufragie visqueuse) sur la zone d’implantation potentielle et ses abords. 

2. FAUNE ET AVIFAUNE 

        2.1. Avifaune  

             2.1.1. Période hivernale 

2339 oiseaux de 39 espèces ont donc été observés en période hivernale. 

Le Vanneau huppé et l’Etourneau sansonnet sont les espèces les plus représentées (avec respectivement 990 et 907 individus comptaatbilisés lors des sessions d’inventaire) soit près de 80% des effectifs totaux. Ces deux espèces sont observées majoritairement en recherche alimentaire au sein des prairies humides de la ZIP et sur des milieux de même nature en périphérie du site d’étude. 

Conclusion :  

Le contexte bocager dans lequel s’inscrit le site est donc largement dominé par des milieux semi-ouverts et boisés qui concentrent ainsi la grande majorité des oiseaux (effectifs et espèces) en hivernage. Les espèces de milieux ouverts sont quasi absentes. 

9 espèces sont dîtes « patrimoniales » car elles présentent un statut défavorable sur la liste rouge régionale et/ou nationale des oiseaux hivernants ou inscrites à l’Annexe 1 de la Directive Oiseaux (cas du Pluvier doré). 

                 2.1.2. Période de migration  

35 espèces ont été observées en migration active sur la zone d’étude, pour un total de 1 289 oiseaux en 14h d’observation, soit un flux moyen de 89 oiseaux par heure. 

En terme de flux, 6 espèces représentent plus de 5% des effectifs chacun : le Pinson des arbres (19,2%), l’Hirondelle rustique (10,3%), l’Hirondelle de rivage (8,3%), le Pigeon ramier (7,9%), le Pipit farlouse (7%) et la Bergeronnette grise (5,9%). 

1 289 oiseaux de 35 espèces ont donc été observés en migration prénuptiale. Les résultats des parcours montrent la présence de 69 espèces sédentaires ou en stationnement prénuptial pour 1 814 individus comptabilisés lors de la réalisation des différents parcours. La migration active en période prénuptiale est modérée et assez diffuse. 

Conclusion :  

6 espèces inscrites à l’annexe I de la Directive Oiseaux ont été détectées sur cette période. (rajouter le nom des 6 espèces) 

Les capacités d’accueil en période prénuptiale apparaissent comme modérées à fortes au regard des effectifs et de la richesse spécifique inventoriée sur cette période. 

La zone d’étude présente un enjeu modéré en termes de migration pré-nuptiale : le flux migratoire est modéré, la diversité des espèces est importante. 

Ceci s’explique par sa localisation géographique : le site est situé sur le littoral, à 6 km du rivage, au sein : 

– du principal flux migratoire venant de la baie du Mont-Saint-Michel ou directement de la façade atlantique vers l’Europe du Nord, en coupant à travers la Manche et le Calvados pour rejoindre directement les côtes de la Seine-Maritime, des Hauts-de-France puis du Benelux. 

– d’un flux secondaire venant de la baie du Mont-Saint-Michel ou directement de la façade atlantique vers le Royaume-Uni depuis l’isthme du Cotentin. 

                     2.1.3. Période de reproduction  

La zone d’étude héberge une avifaune nicheuse riche et diversifiée. 

On peut relever la présence de nombreuses espèces patrimoniales (espèces présentant un statut défavorable sur les listes rouges nationale et/ou régionale) associées à la forte diversité des milieux présents (milieux semi-ouverts, prairiaux, landes, et boisés, présence d’une carrière,…) et à la localisation de la ZIP dans un environnement (proximité du littoral, ensemble de milieux humides, contexte bocager préservé…). 

Concernant les espèces de l’Annexe I de la Directive Oiseaux, 4 espèces ont été contactées mais aucune n’est nicheuse sur la ZIP stricto sensu. 

                      2.1.4. Période de migration postnuptiale  

39 espèces ont été observées en migration active sur la zone d’étude, pour un total de 16 015 oiseaux en 23h d’observation, soit un flux moyen de 699 oiseaux par heure. 

En terme de flux, 5 espèces représentent plus de 5% des effectifs chacun : le Pinson des arbres (37,5%), l’Etourneau sansonnet (19,3%), le Pigeon ramier (8,5%), le Goéland argenté (6,7%) et la Bergeronnette grise (5,8%). 

Conclusion : 

16 015 oiseaux de 39 espèces ont donc été observés en migration postnuptiale. Les résultats des parcours montrent la présence de 76 espèces sédentaires ou en stationnement postnuptial pour 3 873 individus comptabilisés lors de la réalisation des différents parcours. La migration active en période postnuptiale est modérée et assez diffuse. 

6 espèces inscrites à l’annexe I de la Directive Oiseaux ont été détectées sur cette période. 

Les capacités d’accueil en période postnuptiale apparaissent comme modérées à fortes au regard des effectifs et de la richesse spécifique inventoriée sur cette période. 

La zone d’étude présente un enjeu modéré en termes de migration postnuptiale : le flux migratoire est modéré, la diversité des espèces est importante. 

Ceci s’explique par sa localisation géographique : le site est situé sur le littoral, à 6 km du rivage, au sein : 

– du principal flux migratoire venant de la baie du Mont-Saint-Michel ou directement de la façade atlantique vers l’Europe du Nord, en coupant à travers la Manche et le Calvados pour rejoindre directement les côtes de la Seine-Maritime, des Hauts-de-France puis du Benelux. 

– d’un flux secondaire venant de la baie du Mont-Saint-Michel ou directement de la façade atlantique vers le Royaume-Uni depuis l’isthme du Cotentin. 

 

        2.2. Faune  

             2.2.1 Mammifères  

Au total, 8 espèces de mammifères terrestres ont été contactées sur le secteur d’étude (cf. annexe 3) : le Chevreuil européen (Capreolus capreolus), le Sanglier (Sus scrofa), le Renard roux (Vulpes vulpes), le Blaireau européen (Meles meles), la Taupe d’Europe (Talpa europaea), le Ragondin (Myocastor coypus), le Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) et le Lièvre d’Europe (Lepus europaeus). 

Plusieurs individus de Lièvre d’Europe ont régulièrement été observés en fuite ou au repos au sein des zones de prairies. Les boisements et cultures sont aussi fréquentés par du Sanglier, Blaireau européen et Chevreuil européen. De nombreuses empreintes y ont été observées. Des fèces de Renard roux ont été observés au niveau de prairies tout comme plusieurs taupinières. Une blaireautière est présente sur la route menant à la carrière à l’Est du site. 

Toutes ces espèces sont communes à très communes en Normandie. Aucune n’est protégée mais une est considérée comme « quasi-menacée » à l’échelle nationale : le Lapin de garenne. 

Conclusion :  

Les mammifères terrestres recensés sur la Zone d’Implantation Potentielle sont considérés comme communs à très communs en Normandie. Aucune espèce protégée n’a été recensée. Une espèce inscrite comme « quasi-menacée » à l’échelle nationale a cependant été observée : le Lapin de garenne. 

                2.2.2 Herpétofaune (reptiles et amphibiens)  

Sur la zone d’implantation potentielle, 6 espèces d’amphibiens ont été identifiées durant les prospections : le Triton crêté, le Triton palmé, la Rainette verte, la Grenouille verte, le Crapaud commun et l’Alyte accoucheur. 

Concernant les reptiles, aucune espèce n’a été contactée sur la zone d’implantation et ses abords. 

Conclusion : 

Les prospections ont permis l’observation de 6 espèces d’amphibiens sur la zone d’implantation potentielle et ses abords dont 1 espèce inscrite à l’Annexe II de la Directive Habitats (Triton crêté) et 2 espèces inscrites à l’Annexe IV de la Directive Habitats (Rainette verte et Alyte accoucheur). 

                    2.2.3 Entomologie 

Au total, 16 espèces de Lépidoptères rhopalocères ont été recensées sur le secteur d’étude. Ces espèces sont toutes communes à très communes en Normandie, non protégées ni menacées en France. 

Citons par exemple le Citron (Gonepteryx rhamni), le Collier-de-corail (Aricia agestis), le Robert-le-Diable (Polygonia c-album), la Belle-dame (Cynthia cardui) et le Paon du jour (Inachis io). 

Il s’agit d’espèces ubiquistes, des prairies et ourlets mésophiles ou encore des bois et lisières mésophiles. 

Le cortège d’espèces observées est commun à très commun en Normandie. Aucune espèce de Lépidoptère observée ne présente un statut défavorable sur la liste rouge nationale et aucune n’est protégée en France. 

6 espèces d’odonates ont été contactées sur la zone d’implantation potentielle : le Leste vert (Chalcolestes viridis), l’Agrion porte-coupe (Enallagma cyathigerum), le Gomphe joli (Gomphus pulchellus), l’Agrion élégant (Ischnura elegans), l’Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum) et le Sympétrum sanguin (Sympetrum sanguineum). 

Elles sont toutes assez communes à communes et non déterminantes de ZNIEFF dans la région. Aucune n’est de plus menacée à l’échelle régionale comme nationale. 

L’ensemble des prospections a permis de recenser 8 espèces d’orthoptères sur le secteur d’étude. 

Il s’agit d’espèces communes à très communes dans la région et non menacées. Elles fréquentent les milieux boisés ainsi que les lisières mésophiles comme le Grillon des bois (Nemobius sylvestris), les prairies et lisières hygrophiles comme le Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum) ou encore les prairies et ourlets mésophiles comme le Criquet des pâtures (Chorthippus parallelus), le Conocéphale bigarré (Conocephalus fuscus) ou encore la Grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima), entre autres. 

Aucune des espèces d’orthoptères observées sur le site ne présente de statut défavorable sur des listes rouges. Aucune n’est protégée. 

Saut de page 

3. CHIROPTÈRES (CHAUVES-SOURIS) 

      3.1. Diversité des espèces  

Ce sont 17 espèces de Chiroptères qui ont été contactées au cours des inventaires actifs et passifs sur les 21 espèces connues en Normandie : la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl, la Pipistrelle de Nathusius, la Sérotine commune, la Sérotine bicolore, la Noctule de Leisler, la Noctule commune, l’Oreillard gris, l’ Oreillard roux, la Barbastelle d’Europe, le Grand Murin, le Murin de Daubenton, le Murin à moustaches, le Murin à oreilles échancrées, le Murin de Natterer, le Grand Rhinolophe et le Petit Rhinolophe. 

      3.2. Inventaire nocturne au sol  

                3.2.1 Transit printanier  

Ecoute active au sol 

Huit espèces de Chiroptères ont été détectées dans la zone d’implantation potentielle. Ces espèces ont également été contactées dans l’aire d’étude immédiate à l’exception de l’Oreillard roux et avec une espèce supplémentaire : le Petit Rhinolophe. 

Parmi les espèces les plus sensibles à l’éolien normand, la Pipistrelle commune, majoritaire et omniprésente sur tous les points d’écoute, présente des activités de chasse faible à modérée et faible transit que ce soit dans la Z.I.P. ou l’aire immédiate. Quatre secteurs représentent des terrains de chasse importants lors du transit printanier avec une activité modérée. 

La Pipistrelle de Nathusius, a été détectée en activité de chasse et transit modérés au sein de la Z.I.P., mettant ainsi en évidence des terrains de chasse et/ou corridor d’importance. Elle a également été détectée en deux endroits ainsi que sur un unique point dans l’aire immédiate avec une activité de transit faible. 

La Pipistrelle de Kuhl présente de faibles activités de chasse et transit dans la Z.I.P. et l’aire d’étude immédiate. 

La Sérotine commune n’a été détectée qu’en transit faible dans la Z.I.P. alors qu’un terrain de chasse d’importance modérée a été mis en évidence dans l’aire immédiate. 

La Noctule de Leisler a été détectée uniquement en chasse et transit faibles dans la Z.I.P., alors qu’un terrain de chasse d’importance modérée a été mis en évidence dans l’aire immédiate. 

Ecoute passive au sol  

Au moins 10 espèces de Chiroptères ont pu être identifiées : les Pipistrelles commune, de Kuhl et de Nathusius, la Sérotine commune, la Sérotine bicolore (confirmée par Michel Barataud), l’Oreillard gris, la Barbastelle d’Europe, le Grand Murin, le Murin de Daubenton et le Murin de Natterer. 

Lors du transit printanier, parmi les espèces les plus sensibles à l’éolien normand, la Pipistrelle commune est majoritairement présente dans l’aire immédiate avec une activité modérée enregistrée à la mare et dans la pinède alors qu’elle est faible dans le bocage de la Z.I.P.. S’en suit la Pipistrelle de Nathusius, espèce migratrice, avec une très forte activité de chasse enregistrée à la mare, alors que la Z.I.P. et la Pinède présentent des activités de transits faibles. La Pipistrelle de Kuhl enregistre les mêmes tendances avec une activité modérée au niveau de la mare. La Sérotine commune présente une activité de chasse et transit modérés au niveau de la mare et un transit faible dans la Z.I.P.. Enfin, la Sérotine bicolore, espèce migratrice très exceptionnelle dans la région, a été détectée en transit au niveau de la mare. 

                   3.2.2. Parturition  

Ecoute active au sol 

Huit espèces de Chiroptères ont été détectées dans la zone d’implantation potentielle. Certaines Ces espèces ont également été contactées dans l’aire d’étude immédiate à l’exception des Oreillards roux/gris et avec deux espèces supplémentaires : le Murin de Daubenton et le Murin de Natterer. 

Parmi les espèces les plus sensibles à l’éolien normand, la Pipistrelle commune, majoritaire et omniprésente sur tous les points d’écoute, présente des activités de chasse faible à modérée et un transit faible que ce soit dans la Z.I.P. ou l’aire immédiate. La Z.I.P. représente un terrain de chasse important lors de la parturition avec une activité modérée détectée. 

La Pipistrelle de Kuhl, quasi omniprésente dans la Z.I.P., présente une activité de chasse modérée et un transit faible, mettant ainsi en évidence deux terrains de chasse d’importance. 

La Pipistrelle de Nathusius, omniprésente dans la Z.I.P., a été détectée en activité de chasse modérée et transit faible, mettant ainsi en évidence deux terrains de chasse d’importance. Dans l’aire immédiate, un terrain de chasse de forte importance a été mis en évidence au point. 

La Sérotine commune, omniprésente dans la Z.I.P. et l’aire immédiate, a été détectée en activité de chasse faible à très forte et en transit faible. Deux terrains de chasse d’importance modérée et très forte ont été révélés. Dans l’aire immédiate, deux terrains de chasse de forte importance ont été exploités par l’espèce. 

Ecoute passive au sol  

Au moins 9 espèces de Chiroptères ont pu être identifiées : les Pipistrelles commune, de Kuhl et de Nathusius, la Sérotine commune, la Noctule commune, l’Oreillard gris, la Barbastelle d’Europe, le Grand Murin et le Grand Rhinolophe. 

Lors de la période de parturition,, parmi les espèces les plus sensibles à l’éolien normand, la Pipistrelle commune est majoritairement présente dans la Z.I.P. et son aire immédiate, avec une forte activité de chasse enregistrée à la mare et des niveaux modérés dans le bocage de la Z.I.P. et la pinède. S’en suit la Pipistrelle de Kuhl avec une très forte activité de chasse dans la Z.I.P, une forte activité au sein de la pinède et une activité modérée à la mare. La Sérotine commune a été détectée en forte activité de chasse dans la pinède alors que ses contacts dans le bocage de la Z.I.P. témoignent d’une faible activité de transit. La Pipistrelle de Nathusius n’a pas été enregistrée dans la Z.I.P. mais elle présente une très forte activité de chasse à la mare et un transit modéré dans la pinède. Enfin, La Noctule commune a seulement été enregistrée en transit faible à la mare. 

                       3.2.3. Transit automnal  

Ecoute active au sol 

Neuf espèces de Chiroptères ont été détectées dans la zone d’implantation potentielle. Certaines de ces espèces ont également été contactées dans l’aire d’étude immédiate avec deux espèces supplémentaires : l’Oreillard gris et le Grand Murin. 

Parmi les espèces les plus sensibles à l’éolien normand, La Pipistrelle commune, majoritaire et omniprésente sur tous les points d’écoute, présente des activités de chasse modérée et transit faible dans la Z.I.P., mettant ainsi en évidence trois terrains de chasse d’importance. 

La Pipistrelle de Nathusius, également omniprésente dans la Z.I.P., a été détectée en activité de chasse modérée à forte et transit faible, mettant ainsi en évidence, un terrain de chasse fortement exploité et trois autres d’importance modérée. 

La Pipistrelle de Kuhl chasse et transite uniquement dans la Z.I.P.. Un terrain de chasse de moyenne importance a été mis en évidence. 

La Sérotine commune a été détectée en activités de chasse et transit faibles dans la Z.I.P., alors qu’un terrain de chasse très fortement exploité par l’espèce, a été mis en évidence dans l’aire immédiate et deux autres terrains de chasse d’importance modérée. 

Ecoute passive au sol  

Au moins 10 espèces de Chiroptères ont pu être identifiées : les Pipistrelles commune, de Kuhl et Nathusius, la Sérotine commune, la Sérotine bicolore (confirmée par Michel Barataud), la Noctule de Leisler, l’Oreillard gris, l’Oreillard roux, la Barbastelle et le Grand Murin. 

Lors de la période de transit automnal, parmi les espèces les plus sensibles à l’éolien normand, la Pipistrelle commune est très majoritairement présente à la mare avec une très forte activité de chasse enregistrée alors que ses activités sont faibles dans le bocage de la Z.I.P. et dans la pinède. S’en suivent les Pipistrelles de Kuhl et de Nathusius, avec de très fortes activités de chasse et transit enregistrées dans l’aire immédiate (mare et pinède) et une activité modérée dans le bocage de la Z.I.P.. La Sérotine commune a été enregistrée uniquement dans l’aire immédiate avec des activités de chasse et transit modérés à la mare et la pinède. La Noctule de Leisler a également été enregistrée uniquement dans l’aire immédiate avec de faibles activités de transits à la mare et la pinède. Enfin la Sérotine bicolore, espèce migratrice très exceptionnelle dans la région, a été détectée en transit au niveau de la mare, comme lors du transit printanier. 

       3.3. Synthèse  

                  3.3.1. Diversité spécifique 

Ce sont au moins 17 espèces de Chiroptères qui ont été identifiées de manière certaine au cours des inventaires 2020 et 2021, sur les 21 espèces connues en Normandie. La diversité spécifique au sein de la zone d’implantation potentielle et ses abords est jugée forte à très forte pour la région. 

Au cours des inventaires, quatre espèces de Chiroptères connues pour leur caractère migrateur en Normandie ont été contactées : la Noctule commune, la Noctule de Leisler, la Pipistrelle de Nathusius et la Sérotine bicolore. Ces espèces de haut vol sont ainsi les plus sensibles à l’éolien en région. 

Au regard des différentes menaces qui pèsent sur la préservation de ces espèces migratrices (mortalité routière, mortalité éolienne, destruction de gîtes, perte de terrains de chasse, etc.), l’espèce la plus menacée et impactée par le développement éolien au niveau européen est la Pipistrelle de Nathusius. 

A ces grandes migratrices s’ajoute une espèce de haut vol : la Sérotine commune, espèce sédentaire en Normandie dont la sensibilité à l’éolien est jugée moyenne en région. Nonobstant, au regard de ses baisses d’effectifs des dernières années, cette espèce a vu récemment son statut national révisé pour être listée en « quasi-menacée ». Sa sensibilité à l’éolien en Normandie ne doit donc pas être minimisée. 

Une espèce sédentaire, très sensible à l’éolien en région et dont le statut de menace national a été révisé récemment (listée en « quasi-menacée) au regard de la baisse préoccupante d’effectifs de ses populations est majoritairement présente dans le périmètre de la Z.I.P et ses abords : la Pipistrelle commune. 

                     3.3.2. Les corridors  

Dans la zone d’implantation potentielle, des repères sont présents avec des haies arborées, encore préservées, bordant des fossés en eau et des lisières des boisements (pinède au nord et saulaie dans la zone militaire interdite). 

Les accès routiers bordant la Z.I.P. sont également empruntés par les Chiroptères. Il s’agit en limite Ouest de la D2 selon un axe Nord/Sud ainsi que de la route d’accès à la carrière en limite nord du site selon un axe Ouest/Est. Ces routes sont toutes deux bordées par des haies arborées. 

Enfin, une zone de remblais, résultante de l’exploitation de la carrière, est présente en limite Est de la Z.I.P. en créant ainsi, un corridor abrité du vent, comme peut le faire les lisières arborées. 

Dans l’aire d’étude immédiate, au paysage bocager et massifs forestiers s’ajoutent d’autres routes, des chemins agricoles et forestiers. L’exploitation de la carrière à ciel ouvert, située en limite Est du site, créée divers corridors sur différents niveaux et abrités du vent. 

                       3.3.3. Terrains de chasse  

Dans le périmètre de la zone d’implantation potentielle, des terrains de chasse ont été mis en évidence par les inventaires acoustiques 2020-2021 (Figure 32) dans les parcelles de prairies pâturées. 

La Z.I.P. représente ainsi un terrain de chasse avéré et de forte importance, pour les Chiroptères du secteur. 

Dans un paysage bocager ainsi enclavé au Nord par une pinède, à l’Est par une carrière exploitée à ciel ouvert et au Sud par un ancien terrain militaire laissé en friche, les haies et les prairies adjacentes concentrent nombre d’insectes, proies des Chiroptères, tout en permettant un abri du vent voir, de la lumière de la lune lorsque celle-ci est pleine. 

                        3.3.4. Zones d’abreuvages  

Dans la zone d’implantation potentielle, des fossés en eau sont présents une partie de l’année. 

Dans l’aire d’étude immédiate et à proximité directe à l’Est de la Z.I.P., se trouve une mare pérenne (Figure 32), dont le niveau d’eau varie, mais assurant une zone d’abreuvage pour les Chiroptères tout au long de l’année. Cette mare représente également une halte migratoire d’importance pour la Pipistrelle de Nathusius, les Noctules (commune et Leisler) et la Sérotine bicolore. Cette mare représente également un terrain de chasse de forte importance pour la Chiroptérofaune, de par sa ripisylve de qualité. 

Notons également la présence d’une mare de faible superficie et d’origine cynégétique au sein de la pinède, située au nord de la Z.I.P. Cette zone d’abreuvage secondaire pour les Chiroptères, n’est pas pérenne au cours de l’année car un à sec estival est observé. De nombreuses autres mares sont également présentent dans le périmètre de l’aire d’étude immédiate. 

Paysage

BILAN DES ENJEUX 

  1. Aire d’étude rapprochée  

DES CONTEXTES VISUELS VARIÉS 

Le paysage très plat de l’aire d’étude rapprochée est plutôt caractérisé par son type de végétation qui définit le contexte visuel selon le secteur concerné : 

  • au centre : un secteur triangulaire aux vues ouvertes mais où l’arbre reste cependant omniprésent ; 
  • autour de ces espaces ouverts : une ceinture de grands boisements qui ferment les vues ; 
  • en périphérie de l’aire d’étude : un bocage dense qui génère une alternance de vues fermées et de vues filtrées, plus ou moins selon la saison et l’éloignement. 

DES HAMEAUX PEU NOMBREUX, DONT UNE MINORITÉ EN RELATION VISUELLE AVEC LE SECTEUR DU PROJET 

L’habitat est essentiellement représenté par des hameaux de tailles diverses et des maisons isolées. Il est réparti de façon inégale : quasiment inexistant dans le secteur central, plutôt dispersé sur la bande périphérique qui correspond au secteur bocager. 

On y recense plusieurs sièges d’exploitation agricole où se mêlent habitations et bâtiments d’exploitation. Presque systématiquement bordé d’arbres, l’habitat est nettement moins en contact visuel avec le secteur du projet que ses abords du fait d’une densité en général assez importante des éléments masquant le paysage (arbres limitrophes, mais aussi végétation des jardins et bâtiments jouant le rôle de barrière visuelle). 

Ainsi, sur une cinquantaine de lieux d’habitat présents dans l’aire d’étude rapprochée, seuls 6 hameaux sont situés dans un contexte visuel ouvert (dont 2 ouverts mais atténués) et 7 habitations présentent une vue ouverte mais atténuée. Les enjeux, modérés selon la distance et le nombre d’habitants concernés, ne recensent aucun cas très sensible : pas d’enjeu très fort ni fort ; seuls 4 maisons sont concernées par un enjeu modéré tandis que les autres présentent un enjeu global majoritairement faible ou très faible voire nul. 

Pour ces habitations-là, le projet éolien induira une véritable transformation du paysage proche, sans pour autant que le projet deviennent prépondérant dans leur paysage quotidien, la vue étant toujours atténuée soit par la distance, soit par la végétation proche. L’ensemble du projet est rarement visible dans toute sa largeur. 

Plus nombreux sont ceux qui présentent des vues filtrées ou fortement tronquées où le projet éolien est partiellement visible, mais il diminue avec l’éloignement, lorsque les éléments du premier ou du second plan (principalement les haies et les boisements) supplantent progressivement la vision potentielle d’éoliennes qui s’implanteraient en retrait. Ces habitations- 

là ont une perception qui évolue selon la saison, avec la feuillaison des arbres, caducs pour la plupart. Enfin, de nombreux hameaux ne comportent pas de relation visuelle directe avec le secteur du projet. S’il n’y a pas d’enjeu depuis le hameau en lui-même, on peut toutefois considérer l’existence d’un très faible enjeu paysager pour tous ceux dont l’accès traverse des secteurs plus ouverts. 

DES VOIES DE CIRCULATION SANS VUE MAJEURE EN DIRECTION DU PROJET 

L’aire d’étude est traversée par un axe routier structurant (RD 2), une route départementale secondaire (RD 68), et un maillage de voies de circulation peu fréquentées à usage de desserte locale. 

L’étude des relations visuelles depuis les voies de circulation montre que les perceptions sont fortement liées au contexte paysager : dans la zone du Triangle, deux routes très rectilignes (RD94 et RD434) montrent des perceptions significatives mais limitées à des tronçons assez courts. Depuis l’axe routier le plus fréquenté (RD 2) également très rectiligne et dans le même contexte visuel semi-ouvert, la perception ne concerne que l’ouest de la ZIP et, le cas échéant, permet une approche visuelle progressive du projet. 

Les autres voies de circulation sont situées dans un contexte bocager : leur perception du secteur du projet est ponctuelle et rarement entière. Deux exceptions permettent une perception entière mais ponctuelle : la descente depuis la butte du haut de Bingard et le passage le long de parcelles plus ouvertes au sud-ouest de l’aire d’étude. 

L’enjeu, au vu des relations visuelles limitées depuis les routes fréquentées, et de la faible longueur des tronçons concernés par une vue entière n’est jamais important. 

Globalement, la perception du projet depuis les voies de circulation est faible : les vues entières sont rares et limitées à des tronçons courts, quelques tronçons ont des perceptions ponctuelles mais toujours atténuée (partielles, tronquées, filtrées) tandis que la plupart des routes n’ont aucune perception notable du projet. L’enjeu est donc majoritairement faible ou très faible, parfois modéré en certains points bien précis et rarement fort (voir carte). 

DES LIEUX DE TOURISME ET DE LOISIRS SITUÉS EN CONTEXTE VISUEL FERMÉ 

L’offre de loisirs et le tourisme de l’aire d’étude rapprochée se résume à quelques itinéraires de randonnées pédestre dont le plus fréquenté est le GR 223B. Ces circuits traversent majoritairement des paysages de bocage ou de forêt sans relation visuelle majeure avec le projet. 

Seuls quelques points de vue permettent une perception réduite du projet. Les principales perceptions du projet concernent le GR 223B sur un court tronçon au sud-ouest de l’aire d’étude et un point haut dans le bourg de la Feuillie. 

L’enjeu global des relations visuelles avec les lieux de tourisme ou de loisirs est donc faible. 

ABSENCE D’ENJEU LIÉ AU PATRIMOINE 

L’aire d’étude rapprochée ne contient pas d’élément de patrimoine. 

CONTEXTE ÉOLIEN : DE RARES CAS D’INTERVISIBILITÉS AVEC LE FUTUR PARC SEPE SOURCE DE SÈVES. 

Aucun autre parc éolien n’est présent ni projeté dans l’aire d’étude rapprochée. Aucune perception en direction d’un autre parc éolien existant n’a été observée lors du parcours de terrain. En revanche, plusieurs perceptions ouvertes en direction du projet englobent également le futur parc (actuellement en construction) SEPE Source de Sèves. Ces intervisibilités, peu prégnantes en raison de la faible perception de ce dernier, tronqué par la végétation, sont ponctuelles et concernent essentiellement les routes. 

Dans tous les cas d’intervisibilité observés, la distance entre ce parc éolien et le projet, et le nombre limité d’éoliennes proches ménagent de larges espaces de respiration et évitent la création de tout effet d’encerclement ou de saturation visuelle du paysage depuis l’habitat.  

Pour toutes ces raisons, l’enjeu lié au cumul visuel des deux parcs est considéré comme faible. 

2. Aire d’étude intermédiaire et éloignée 

 

CONTEXTE VISUEL 

En lien avec les paysages rencontrés, les vues observées caractérisent quatre types de contexte visuel : 

  • vues courtes plus ou moins variables selon la saison dans les paysages de bocage et de bois (la majorité des aires d’étude), 
  • vues ouvertes et longues, bordées sur l’horizon par les masses boisées du secteur bocager, sur la bande littorale et le secteur des marais à l’est (à l’exception des secteurs urbanisés), 
  • vues dominantes ponctuelles, panoramiques depuis les reliefs du nord (mont Castres, mont de Doville…), étroites depuis les routes descendant du sud (crête est-ouest le long de la RD 972, à l’est de Coutances). 
  • vues fermées à l’ouest des dunes et depuis la majorité des zones urbaines. 

UN HABITAT À L’ÉCART DES PERCEPTIONS 

Depuis les villes et villages de l’aire d’étude intermédiaire et éloignée, les vues en direction du projet sont majoritairement fermées par le bâti urbain, parfois également par la végétation urbaine ou entourant la zone d’habitat. Seuls deux cas de perception notable ont pu être relevés, dont un seul concerne réellement l’habitat et présente un enjeu modéré : la vue depuis la lisière urbaine sud de Millières. 

En raison de la distance d’observation, les autres perceptions qui ont pu être observées sont majoritairement atténuées et parfois à peine perceptibles. Enfin, la majorité des zones urbaines n’a aucune perception en direction du projet. 

Globalement, l’enjeu du projet sur l’habitat des aires d’étude intermédiaire et éloignée est faible. 

DES AXES ROUTIERS PEU CONCERNÉS PAR LES PERCEPTIONS 

Les grands axes de desserte du Cotentin traversent des paysages sans perception notable en direction du projet. 

Le réseau secondaire est majoritairement sans perception, mais on observe des courtes perceptions ponctuelles souvent très tronquées lors de la traversée des paysages de bocage, des vues lointaines depuis la route de la côte et les routes traversant les marais, et de rares perceptions depuis quelques routes descendant des reliefs du sud-est. 

L’enjeu depuis le réseau routier principal est très faible ; depuis le réseau routier secondaire, il est globalement faible. 

TOURISME ET LOISIRS 

L’ensemble des activités touristiques de l’intérieur des terres, que ce soit depuis les chemins de randonnées qui permettent de découvrir les paysages du parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin, les visites du patrimoine ou les autres lieux touristiques (musées, bases de loisirs…), se situe dans un contexte de vues majoritairement fermées. Les perceptions en direction du projet sont rares et le cas échéant très partielles, ce qui les rend peu perceptibles dans le paysage. Le mont de Doville fait exception et offre une vue panoramique dominante, mais distante. 

Sur la côte, l’influence du projet est plus fréquente, mais reste limitée à quelques lieux (essentiellement les havres les plus proches et quelque 3 km sur la route de la côte). Les perceptions sont atténuées par la distance. L’habitat et le bord de mer ne sont pas ou très peu concernés par le projet. Il n’a pas été relevé d’enjeu majeur au regard de cette thématique. 

LE PATRIMOINE : DES COVISIBILITÉ LIMITÉES (EN NOMBRE ET EN ENJEU) 

Sur les 89 monuments historiques, aucun n’est présent dans l’aire d‘étude rapprochée, et seulement 7 dans l’aire d’étude intermédiaire : la majorité du patrimoine (82 monuments historiques, 5 sites et 1 secteur patrimonial remarquable) est éloignée du projet, ce qui, en cas de perception, limite l’impact potentiel. Pour cette raison, aucun enjeu très fort, ni fort n’a été observé. 

Les cas de perception relevés sont au nombre de 2 dans l’aire d’étude intermédiaire et de 6 (4 monument et 2 sites) dans l’aire d’étude éloignée. La plupart ne présentent qu’un enjeu faible, mais trois d’entre eux présentent un enjeu modéré : une covisibilité avec l’Ermitage Saint-Gerbold (MH10) à Gratot, une covisibilité avec le corps de garde (MH26) à Saint-Germain-sur-Ay et une perception depuis la pointe du Banc (S1), aux abords du havre de Lessay. 

PEU D’INTERVISIBILITÉS ENTRE PARCS ÉOLIENS 

On dénombre six parcs et projets éoliens, dont cinq en service (pour un total de 21 éoliennes) et un en cours de construction (totalisant cinq éoliennes). C’est essentiellement avec ces parcs éoliens de plus de 50 m que des effets de cumul visuel peuvent avoir lieu, les autres éléments paysagers étant de taille plus modeste. 

Les effets de cumul éolien sont rares, limités à une covisibilité depuis le cimetière de Millières, quelques vues lointaines et tronquées depuis le littoral, et de rares perceptions très ponctuelles lointaines et souvent très tronquées depuis les hauteurs du sud-est. Les intervisibilités sont limitées à deux ou trois parcs éoliens parmi les plus proches. 

Le futur parc de SEPE Source de Sèves est essentiellement visible aux côtés du projet depuis l’aire d’étude intermédaire. C’est depuis la côte que les perceptions sont les plus entières et notables, et c’est donc depuis l’ouest que la lisibilité de l’ensemble devra être prise en compte. 

En tout état de cause, la distance entre les parcs éoliens et la densification d’un petit nombre d’éoliennes dans chaque parc ménagent de larges espaces de respiration dans le paysage qui , dans les rares cas d’intervisibilités, évitent tout effet de saturation visuelle du paysage ou d’encerclement depuis l’habitat. 

L’enjeu est donc globalement faible. 

Acoustique

Une étude acoustique est en cours pour s’assurer de la conformité du projet avec la réglementation en vigueur. Des points de mesures ont déjà été réalisé pour enregistrer le niveau de bruit résiduel du site au droit des zones à émergences réglementées (habitats).

Après la construction du parc, pour s’assurer de sa conformité à la réglementation, un contrôle acoustique sera mené selon les normes en vigueur. Ces mesures post-implantation permettront d’affiner les plans de gestion acoustique du parc. En effet, les modes de fonctionnement qui pourront être éventuellement proposés seront établis en fonction des possibilités technologiques et des données disponibles au moment de la réalisation de l’étude. Ainsi, lors de la construction du parc, ils seront optimisés en fonction des améliorations les plus récentes réalisées sur le modèle de la machine retenue.

PROJET ÉOLIEN DE LA FEUILLIE